• Réduire le chômage en France, possible ou pas?

    sans-titreLors d'un précédent billet, j'avais précisé que je reviendrais sur la réduction du chômage en France. Je m'étais alors attaché à mettre en avant les influences économiques qui nous touchent, notamment la mondialisation.

    Le chômage en France peut être fortement réduit dès lors que le bon sens reviendra chez nos élus. Je n'invente rien, je constate.

    L'emploi est un marché où se concentrent les "employeurs" (les "besoins"), et les "employables" (les "demandeurs"). Pour que ce marché fonctionne, il faut:

    • Que les qualifications disponibles répondent aux postes vacants,
    • Que des postes vacants existent. Que les entreprises aient des besoins!

    Il est surprenant de constater aujourd'hui que près de 700 000 postes restent ouverts sans trouver la compétence en face. Pire: il y a quelques mois, j'étais dans une entreprise de Distribution, qui a eu un poste de secrétariat ouvert pendant près de 2 ans! Ne riez pas, ce poste à été fermé, les tâches ont été réparties entre les autres employées, car la recherche a été vaine! En 24 mois, ce magasin n'a pas reçu 20 CV!

    Il est donc urgent de réunir les 2 parties, les besoins et les employables. Il est urgent aussi que les "demandeurs" sortent de leur torpeur: aujourd'hui, il est normal de pratiquer plusieurs métiers, dans plusieurs entreprises, dans différents sites, au cours de sa carrière. Papa qui a travaillé 37 ans chez Michelin, c'est fini, et ça ne reviendra pas!

    imagesIl est également urgent que les pouvoirs publics se réveillent. Les orientations scolaires et universitaires doivent correspondrent à des besoins de société, à des employabilités. Comment expliquer que chaque année, 20000 jeunes sont diplômés en communication, alors ce secteur ne recrute plus depuis 10 ans? On s'étonne ensuite que 25% des jeunes soient au chômage! Il faut donc que l'ensemble des institutions se mettent au service de l'avenir du pays. Il faut le courage de fermer ce qui n'est plus demandé, quitte à réouvrir dans quelques années, et à étendre fortement les futures demandes en compétence.

    J'ai envie de dire, que compte tenu des orientations, 25%, c'est finalement peu, et ça prouve que les jeunes veulent travailler. Il serait tout à fait normal que chaque année, des filières se réduisent et d'autres augmentent.

    Il est temps également que les discours changent. Il y a quelques jours, j'étais en conférence dans une école de commerce réputée. Sur une question anodine, lancée par un étudiant, je me suis apercu que plus d'un tiers de ces futurs diplômés, parlant anglais, n'envisageaient aucune mobilité géographique au cours de leur carrière. Il faut vite réagir.

    Je reviendrai prochainement sur les besoins des Entreprises. Bonne journée.

    dB


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